Veille Travail #1

Sortir du Burn-Out

 

La reconnaissance de cet état est le point de départ de la guérison. Le soulagement lié à l’annonce du diagnostic par un médecin permet à la « victime » de comprendre, rétrospectivement, ce qui l’a conduite au burn-out.

A la fin du processus, les personnes touchées par le burn-out sont amenées à consulter un médecin. Ne fût-ce que parce qu’elles ne peuvent plus aller au travail. C’est souvent à ce moment que le mot burn-out, longtemps évoqué en pensées, est entendu par le patient. Le médecin donne un diagnostic difficile à entendre, mais le processus de soulagement est alors engagé.

Le patient : « Alors, ce n’est pas normal, ce que je vis au travail ?  Tout ce que je vous dis n’est pas de ma faute… ? ».

Le médecin : « Et bien non, ce n’est pas normal de travailler dans de telles conditions organisationnelles, non, ce n’est pas de votre faute, mais oui, vous y avez contribué par votre tempérament de quelqu’un d’engagé, de volontaire, de perfectionniste… mais ce n’est pas une raison suffisante…».

Cette étape de la première consultation est essentielle. Enfin, le patient peut sortir de son enfermement, de son déni. Il se sent reconnu. Il n’est plus seul.

Se donner du temps pour aller mieux…

Le soulagement de l’annonce du diagnostic permet à l’individu de faire cette « relecture » de ce qui a conduit au burn-out. Mieux comprendre le cercle vicieux de l’épuisement professionnel est un bras de levier pour guérir.

Ce n’est pas à cause de moi, mais j’ai contribué à la mise en place d’un système organisationnel néfaste…

Grace au processus thérapeutique, le  burn-out pourra finalement être appréhendé comme une « occasion pour moi » de remettre mes priorités.

Progressivement, la personne quittera une position de victime d’un système, assortie d’un sentiment de honte et d’échecs. Elle accèdera à une position d’acteur  dont la nouvelle quête sera la recherche de ressources et de solutions en vue d’un possible retour au travail.

Cette démarche de reconstruction sera longue mais salutaire et nécessaire même si, in fine, la personne ne retournera pas nécessairement d’où elle vient (dans 1/3 des cas !). Ce sera toutefois moins long si le contexte professionnel se remet en cause et que la reprise du travail est envisagée en tenant compte de ce qui est arrivé.

Vers www.mc.be/psy

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